Mesures organisationnelles
Les mesures de protection incendie générales et organisationnelles prévues par la Directive de protection incendie AEAI 12-15 « Prévention des incendies et protection incendie organisationnelle » s’appliquent pour les sites d’hébergement de requérants d’asile.
Selon l’exposition des personnes et la durée de l’occupation, l’AIB demande des mesures spécifiques par objet.
En outre, il convient de prendre les mesures suivantes :
- Interdiction de fumer générale, espaces fumeurs clairement réglés.
- Interdiction d’utiliser des installations à combustion isolées ou des appareils chauffants mobiles.
- Les appareils de cuisson individuels tels que bouilloire électrique, autocuiseur de riz, four à micro-ondes ou plaques électriques ne sont pas autorisés hors des cuisines.
- Si l’occupation se limite à quelques étages, les étages supérieurs doivent être fermés à clé en permanence ou rendus inaccessibles par des mesures architectoniques.
- Les espaces auxquels les requérants d’asile n’ont pas accès doivent être fermés à clé en permanence ou rendus inaccessibles par des mesures architectoniques.
- Les dispositifs de sécurité et d’extinction existants doivent être maintenus en place. Il convient de les entretenir dans les règles.
Gestion des sites d’hébergement
Le personnel et les occupants doivent être régulièrement mis au courant du comportement à adopter en cas d’incendie (tant que possible notices avec pictogrammes).
Les exploitants doivent veiller à l’observation attentive des prescriptions de la police du feu :
- Les voies d’évacuation et les issues doivent être dégagées en permanence, elles doivent être librement accessibles en tout temps.
- Les voies d’évacuation doivent être signalées de manière très visible.
- Les éclairages de secours doivent être dégagés (pas de masquage par de la décoration, du mobilier ou des aménagements). D’entente avec l’AIB (voir chapitre 2 Marche à suivre), des lampes portatives peuvent être utilisées brièvement à titre temporaire (p. ex. lampes mobiles de la protection civile ou lampes de poche). Il ne s’agit cependant que d’une mesure de substitution temporaire, jusqu’à ce que les installations prescrites soient terminées.
- Les équipements d’extinction et de secours ne doivent ni être retirés, ni rendus inutilisables par une manipulation inappropriée.
- Il convient d’imposer les interdictions de fumer et d’utiliser des appareils de cuisson ou à combustion isolés.
- Une alarme précoce doit être garantie sur les plans interne (p. ex. sirène) comme externe. En outre, dès cinquante lits, il doit être possible de faire des annonces vocales individuelles (p. ex. mégaphone.
- La fonctionnalité des détecteurs de fumée radio est à contrôler au minimum tous les 7 jours. L’exploitant est chargé de tenir à jour le registre de contrôle.
Garde de nuit
La garde de nuit peut être confiée au personnel d’encadrement, aux services de sécurité, aux membres de la protection civile ou à d’autres personnes appropriées.
Les exploitants s’assurent que les veilleurs de nuits s’acquittent de leur tâche de façon consciencieuse.
Il convient d’établir un cahier des charges à l’intention des veilleurs de nuit et de le tenir à jour.
Les veilleurs de nuit doivent être notamment mis au courant :
- du comportement à adopter en cas d’incendie (fermer portes et fenêtres, guider et informer les sapeurs-pompiers, etc.)
- des voies d’évacuation et issues de secours
- du maniement des équipements d’extinction existantes (extincteur portatif, poste-incendie)
En cas d’incendie, les veilleurs de nuit doivent être en mesure de donner immédiatement l’alarme sur les plans interne (alarmer les occupants) et externe (alerter la police, resp. la centrale d’alarme incendie via le téléphone, un appel radio ou un bouton d’alarme).
Les veilleurs de nuit effectuent des contrôles et des rondes à intervalles réguliers. Ils incluent les salles de séjour, les salles de jeu et de travail, les espaces communs accessibles comme les toilettes, douches et salles de bain, les buanderies, cuisines, magasins, greniers et caves (pour autant que ces espaces ne soient pas fermés à clé de façon permanente ou séparés par des mesures architectonique), les couloirs, corridors, cages d’escaliers et voies d’évacuation.
Raccordement téléphonique
Au moins un téléphone à ligne fixe ou un appareil radio portatif bénéficiant d’une bonne réception doivent être placés en un endroit facilement accessible (p. ex. dans le bureau du personnel d’encadrement). Cet appareil doit permettre de donner immédiatement l’alarme aux instances externes.
Contrôle d’accès
Afin de garantir la sécurité, il convient de contrôler l’accès aux sites d’hébergement importants, dès env. cinquante personnes.
L’accès peut être surveillé au moyen de l’annonce des entrées et des sorties, d’un poste de contrôle à l’entrée ou d’autres mesures appropriées.